La Havane, 18 août, (RHC)-  Le cyber-pirate Walter Delgatti a déclaré ce jeudi que l’ancien président Jair Bolsonaro lui a proposé de le gracier, au cas où il serait arrêté, s’il fraudait les urnes électroniques lors des dernières élections au Brésil.

Delgatti s’est dit prêt à affronter Bolsonaro devant la justice. "L'idée était de recevoir une grâce du président... Je cherchais cette grâce et il me l'a offerte ce jour-là" au cas où je serais arrêté, a déclaré Delgatti à la commission d'enquête parlementaire (CPI) sur la tentative de coup d'État du 8 janvier à Brasilia.

Dans sa déclaration, le cyber-pirate a également révélé que Bolsonaro lui avait demandé de se rendre au ministère de la Défense et d'expliquer aux techniciens comment frauder les urnes.

Il lui a également demandé d'assumer la paternité d'un clip contre le ministre Alexandre de Moraes, du Tribunal suprême fédéral (STF), et lui a conseillé d'utiliser un "faux code source" pour dire que le Tribunal supérieur électoral était susceptible de fraude.

La veille, le hacker arrêté pour avoir piraté le téléphone portable de Moro et d'autres autorités, mais relâché par la suite, a révélé à la police fédérale qu'il avait reçu environ huit mille dollars de la députée Carla Zambelli, une partisane de Bolsonaro, pour envahir tout le système judiciaire brésilien.

Suite aux appels à l'intervention militaire et au rejet de l'investiture de Lula, les partisans extrémistes de Bolsonaro ont envahi et saccagé le Congrès national de la capitale, le STF et le Palais du Planalto, siège du pouvoir exécutif, le 8 janvier.

 

Source : Prensa Latina