Deuxième jour du Congrès de l'UPEC

La Havane, 3 novembre (RHC) Le nouveau modèle de presse à Cuba permettra une plus grande autonomie administrative, financière et commerciale des médias publics, et cherche à promouvoir la qualité dans le but d'augmenter la crédibilité auprès de la population, selon les professionnels du secteur.

Lors des débats du 11e congrès de l'Union des journalistes cubains (Upec), le directeur de l'Institut international de journalisme José Martí, Ariel Terrero, a déclaré que l'expérimentation de nouvelles formes de gestion initiée cette année dans plusieurs médias implique une réorganisation des conceptions du point de vue de l'administration et des relations avec d'autres institutions, organisations et structures gouvernementales.

Terrero a affirmé que l'essai s'engageait à une autorégulation responsable et à la diversification des sources de financement, conformément à l'idée que la fonction économique n'est pas en contradiction avec la fonction symbolique.

L'universitaire et journaliste Rosa Mirian Elizalde a pour sa part souligné que le bon sens ne suffit pas pour gérer les médias publics, et que l'application de la science et de l'innovation est nécessaire face à l'avalanche de désinformation sur Internet, qu'elle a qualifiée de colonialisme 2.0.

Pour le spécialiste, Cuba a besoin de nouvelles structures pour faire face aux changements vertigineux dans la manière dont l'information est diffusée par le biais de plateformes numériques contrôlées par les centres hégémoniques.

Il a souligné qu'en plus de subir un blocus de fer de la part des États-Unis, cette nation caribéenne, en raison de sa position rebelle, est un terrain d'essai pour les stratégies de cette puissance visant à exercer son influence, avec la complicité des plateformes Internet.

Les professionnels ont convenu que l'autocensure n'a aucun sens dans un scénario de convergence numérique et qu'elle sape la crédibilité de la presse révolutionnaire. Ils ont souligné le rôle fondamental de la critique informée pour le développement et le prestige du projet socialiste que le pays est en train de promouvoir, dans le feu de la bataille contre l'offensive médiatique de la droite internationale.

Ils ont également souligné l'importance d'évoluer vers un environnement multimédia pour rendre plus efficace le travail d'information et d'éducation des médias à Cuba. Le chef de l'État cubain, Miguel Díaz-Canel, a assisté aux débats dans le cadre du 11e congrès de l'Upec (Source:PL).