La Havane, 17 fév (RHC) Les récentes affirmations diffusées samedi par America TV au sujet de la prétendue autorisation du Département du Commerce des Etats-Unis en 2023 pour l'exportation de matériel médical à Cuba d'une valeur de plus de huit milliards de dollars ont été qualifiées de fausses, sans fondement ni preuve.
Armando Garrido Beracierto, président de la Compagnie mercantile d'importation et d'exportation de produits médicaux (MediCuba S.A.), a déclaré que ces informations, en plus d'être fausses et malveillantes, visent à détourner l'attention des pressions générées par le blocus économique, commercial et financier imposé par ce pays à l'île, qui entrave en de nombreuses occasions l'acquisition de médicaments et de fournitures nécessaires aux soins de la population.
Lors d'une conférence de presse, le fonctionnaire cubain a déclaré que ce récit visait à montrer les inefficacités internes comme la cause des pénuries, afin de nier le fait qu'à l'heure actuelle, aucune entreprise pharmaceutique américaine n'entretient de liens commerciaux ou financiers avec MediCuba, en raison de la politique de harcèlement et de l'inclusion unilatérale du pays caribéen sur la liste des États soutenant le terrorisme.
Il a expliqué que l'entité a contacté 69 entreprises l'année dernière avec des demandes d'affaires, dont seulement cinq ont répondu, trois ont refusé et deux ont répondu positivement, mais sans rejoindre le portefeuille de fournisseurs, qui se compose de plus de 500 partenaires.
Cette situation, associée au manque d'accès au crédit et à la persécution des transactions financières et bancaires, détermine comment, même avec la disponibilité de ressources monétaires, il n'est parfois pas possible de respecter les accords contractuels ou d'accéder à certains produits ou marchés, et augmente les tensions dans la chaîne logistique avec l'augmentation des prix du fret et des coûts supplémentaires pour les importations, a-t-il déclaré.
Par exemple, 220 000 patients atteints de diabète sucré ont été identifiés dans la nation caribéenne comme ayant besoin de fournitures d'insuline, et environ 3,5 millions de dollars sont alloués pour garantir trois mois de couverture, ce qui affecte clairement le blocus, ainsi que d'autres domaines hautement prioritaires tels que le programme mère-enfant, l'oncologie et la génétique, entre autres.
Pour sa part, Cristina Lara Bantanzuri, directrice nationale des médicaments et des technologies médicales au ministère de la santé publique, a précisé que la volonté et l'effort du pays pour obtenir tous les matériaux et fournitures nécessaires persistent, pour lesquels l'industrie nationale couvre 62 pour cent de la liste de base des médicaments dans la plus grande des Antilles, avec l'accent principal sur les maladies les plus courantes, bien que ce ne soit pas suffisant.
Il a souligné que ces chiffres publiés par América TV sont non seulement disproportionnés et irréalisables, mais qu'ils contredisent également les chiffres publiés dans des publications antérieures sur les comptes de médias sociaux de la représentation diplomatique des États-Unis à La Havane.
Des restrictions persistent également sur la vente ou l'appel d'offres de produits pharmaceutiques à Cuba, ce qui a un impact considérable et suscite le ressentiment des services, a-t-il ajouté. (Source:ACN)
