Peter Welch

Washington, 24 jan (RHC) Le sénateur américain Peter Welch a qualifié de très décevant le fait que le président Donald Trump, dans un décret pris le premier jour de son mandat, ait redésigné Cuba comme un État soutenant le terrorisme.

« Une fois de plus, comme lors de son premier mandat, il (Trump) a été mis sous pression par la même minorité vocale qui croit que le fait de rendre la vie du peuple cubain aussi misérable que possible renversera le gouvernement », a averti le démocrate du Vermont.

Welch a déclaré : "Notre politique de sanctions, d'isolement et d'hostilité a sans aucun doute contribué aux difficultés quotidiennes subies par le peuple cubain.

Cuba ne figure pas sur la liste des États soutenant le terrorisme (SSOT) et « en la réinscrivant sur cette liste, le président a ignoré la loi », a souligné le sénateur lors d'une récente session législative de la Chambre haute.

Il a rappelé que, lors de sa dernière semaine de mandat, le président Joe Biden a retiré Cuba de la liste SSOT, une désignation imposée par l'ancien secrétaire d'État Mike Pompeo dans les derniers jours de la première administration Trump (2017-2021).

Cette désignation a directement et indirectement causé de grandes difficultés au peuple cubain, a-t-il déclaré, et opiné que Biden « a déterminé à juste titre qu'il n'y a pas de preuve que Cuba parraine le terrorisme international ».

Mais la réaction de ceux qui ont soutenu la désignation du terrorisme était prévisible, a-t-il dit, et « lorsqu'on lui a demandé si Cuba était un sponsor du terrorisme, l'actuel secrétaire d'État Marco Rubio a répondu : »Sans aucun doute« ».

Welch a souligné que « si les faits et la loi soutenaient cette affirmation, je serais d'accord, mais la désignation est devenue une décision ouvertement politique, et non une décision fondée sur les faits ou la loi ».

Ceux qui prétendent même que Cuba figure sur la liste SSOT « n'ont pas été en mesure de produire la moindre preuve qu'elle soutient des actes de terrorisme international », a-t-il averti.

Le 14 janvier, au crépuscule de son mandat, Joe Biden a fait un pas tardif dans la bonne direction en prenant certaines mesures concernant Cuba, dont l'exclusion de cette liste unilatérale.

Dans sa première administration, Trump a appliqué une politique de pression maximale à l'égard de Cuba et a adopté 243 mesures supplémentaires qui ont renforcé le blocus. Le 12 janvier 2021, huit jours avant de quitter la Maison Blanche, le républicain a réintégré Cuba dans la liste SSOT dont elle ne faisait plus partie depuis 2015, lorsque le pays caribéen en avait été retiré par le président de l'époque, Barack Obama. (Source:PL)