La Havane, 12 avr (RHC) Le ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a dénoncé samedi le fait que le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, déforme l'histoire pour attaquer Cuba et construire un récit favorable à sa biographie.
« La mauvaise habitude de manipuler l'histoire accompagne le #Secrétaire d'État américain, tant pour fabriquer sa biographie personnelle que pour dénigrer #Cuba », a déclaré M. Rodríguez sur le site de réseautage social X.
Le ministre des affaires étrangères a également critiqué l'utilisation politique des migrants cubains par Washington et a qualifié d'opportuniste sa position actuelle consistant à s'en débarrasser.
Ces derniers jours, le président cubain Miguel Díaz-Canel a qualifié les expulsions d'immigrants des États-Unis d'abus de pouvoir inacceptables et de violations des droits les plus fondamentaux des citoyens d'Amérique latine et des Caraïbes.
S'exprimant lors du 9e sommet des dirigeants de la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes, il a souligné que nombre d'entre eux se retrouvaient dans des prisons de haute sécurité aux méthodes médiocres, sans respect des procédures, sans preuve de culpabilité et dans des conditions très répressives.
Il a fait allusion au cas des ressortissants vénézuéliens, dont le seul tort semble avoir été de ne pas avoir de statut légal aux États-Unis et qui, malgré cela, ont fini par être incarcérés dans des prisons destinées à des criminels très dangereux, sans qu'aucune preuve ne soit apportée qu'ils sont des criminels.
M. Díaz-Canel a fustigé la décision de Washington de recommencer à utiliser sa base navale de Guantánamo, en territoire cubain illégalement occupé, pour enfermer des migrants, un acte qu'il a qualifié de brutal et d'illégal, et qui menace la sécurité et la paix de toute la région.
Il a considéré comme une distorsion opportuniste de l'histoire et de la réalité la tentative peu convaincante de la puissance du Nord de justifier sa politique agressive en se présentant comme un État victime, « dont le reste du monde profite », a-t-il ironisé. (PL)
