Le ministre Équatorien de la défense sous le feu des critiques pour des disparitions d'enfants
La Havane, 30 décembre, (RHC)- L'Assemblée nationale (Parlement) de l'Équateur a entamé les démarches pour décider d'ouvrir ou non un procès de destitution contre le ministre de la Défense, Gian Carlo Loffredo, pour manquement à ses devoirs suite à la disparition de quatre mineurs il y a 21 jours.
Le Conseil d'administration législative (CAL) a analysé la demande du député Hector Valladarez, de la Révolution citoyenne, qui affirme que le ministre n'a pas respecté plusieurs articles de la Constitution et d'autres réglementations dans le cadre de la disparition forcée des enfants.
Le Conseil d’administration législative a demandé à examiner des rapports techniques et juridiques non contraignants avant de décider s'il y a lieu d'engager des poursuites à l'encontre du fonctionnaire.
Le 8 décembre dernier, des officiers en uniforme ont emmené Josué Arroyo (14 ans), Ismael Arroyo (15 ans), Saúl Arboleda (15 ans) et Steven Medina (11 ans) dans une camionnette, selon les vidéos des caméras de sécurité.
Dans un premier moment, le ministre Loffredo a nié l'implication de l'armée et a attribué l'affaire à des groupes criminels organisés.
Deux jours plus tard, il a admis que les garçons avaient été capturés par une patrouille de 16 militaires parce qu'ils avaient participé à un vol, pour lequel il n'existe aucune preuve.
La semaine dernière, la juge constitutionnelle de Guayaquil, Tanya Loor, a déclaré qu'il s'agissait d'une « disparition forcée », qualification rejetée par les autorités.
Mardi dernier, plusieurs corps calcinés ont été retrouvés près de la base aérienne de Taura, à laquelle sont affectés les militaires accusés de l’enlèvement des enfants.