La réforme des pensions au Chili, nécessaire mais controversée

Editado por Reynaldo Henquen
2025-01-20 18:54:20

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La Havane, 20 janvier, (RHC)- Après 10 ans de débat sur la réforme des retraites, le gouvernement chilien accélère le rythme afin de parvenir à un accord pour améliorer les pensions, une question qui suscite actuellement des attentes mais aussi des controverses.

Le diagnostic est clair: 72 % des retraités chiliens perçoivent moins que le salaire minimum et un retraité sur quatre reçoit des montants inférieurs au seuil de pauvreté, un problème qui est exacerbé chez les femmes, dont la moyenne est moins bien rémunérées que les hommes.

Le modèle de pension chilien a été introduit en 1980 sous la dictature d'Augusto Pinochet et, pendant plus de 40 ans, les administrateurs des fonds de pension (AFP) ont utilisé l'épargne des travailleurs pour réaliser des millions de dollars de bénéfices.

Après d'intenses débats, le gouvernement et l'opposition sont parvenus à un accord qui, selon la ministre du Travail, Jeannette Jara, constitue une avancée importante car il répond à l'objectif d'améliorer les pensions actuelles et d'augmenter les projections pour les futurs retraités.

Le document débattu au sein de la commission du travail du Sénat bénéficiera à près de 3 millions de personnes âgées, avec une augmentation des pensions comprise entre 14 et 35 %.

La proposition garantira qu'au même âge et avec la même épargne, les hommes et les femmes recevront la même chose, et l'assurance couvrira les risques de vieillesse et d'invalidité.

Elle prévoit également la création d'un fonds de sécurité sociale financé par un pourcentage de la contribution de l'employeur, qui sera de 8,5 %.

Mais l'initiative a été critiquée, notamment parce qu'elle ne répond pas à l'objectif initial de mettre fin aux AFP, qui se sont enrichies sur le dos des travailleurs tout en distribuant des sommes dérisoires à leurs membres.

En réponse à ces critiques, la ministre du Travail a souligné que pour faire avancer cette idée, il faudrait qu'elle passe par le Parlement, où le gouvernement n'a pas la majorité.

La coordination nationale Pas plus d’AFP a convoqué mardi une manifestation sur la Place d’Armes à Santiago pour rejeter l'accord qui, selon elle, n'améliore pas les pensions et, au contraire, profite aux AFP avec plus de ressources provenant des travailleurs.

Le projet de loi continue d'être traité par la commission du travail du Sénat, d'où il doit passer à la commission des finances, puis à la plénière, avant d'être envoyé à la Chambre des députés pour une éventuelle adoption, ce qui reste à voir.

 

Source : Prensa Latina

 



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