Genève, 27 février (RHC) L'ambassadeur de Cuba auprès de l'ONU à Genève, Rodolfo Benítez, a qualifié aujourd'hui de génocide les crimes commis par Israël contre le peuple palestinien et a dénoncé la complicité des États-Unis pour son soutien en armes et en fonds.

La catastrophe humanitaire actuelle est la continuation de plus de sept décennies d'occupation illégale, d'abus, d'attaques et d'exclusion, a-t-il dit, s'exprimant ici lors d'un dialogue interactif avec le Haut Commissaire des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.

Le diplomate a rejeté le soutien de Washington, par le biais d'armes, d'argent et d'un droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies, aux abus commis par Israël dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, ainsi que le silence complice d'autres pays, qu'il n'a pas mentionnés.

Dans son discours, le diplomate cubain a demandé au forum : « Combien d'enfants et de femmes devront encore être massacrés avant que la communauté internationale n'agisse et ne fournisse la protection internationale dont le peuple palestinien a besoin de toute urgence ?

Il a averti que chaque minute d'impunité et d'inaction signifie que d'autres innocents continuent d'être tués, mutilés, détenus et déplacés.

M. Benítez a également réitéré l'opposition catégorique de l'île à tout projet d'expulsion des Palestiniens de son territoire et a rappelé qu'une telle tentative constituerait un crime grave de nettoyage ethnique au regard du droit international.

Ce rejet s'inscrit dans un contexte de condamnation mondiale croissante des intentions du président Donald Trump concernant l'objectif des États-Unis de prendre le contrôle de la bande de Gaza, dans une sorte de projet immobilier et touristique qui ignore les conséquences pour ses habitants et les pays voisins.

« Gaza appartient à la Palestine, pas à Washington ou à Tel-Aviv », a-t-il déclaré.

Le représentant cubain a exigé le respect du droit des Palestiniens à l'autodétermination et à la construction de leur propre État indépendant et souverain, et a insisté sur la nécessité de concrétiser ce droit, seul moyen efficace de mettre fin à la spirale de la violence, de sauver des vies humaines et de tracer une voie viable vers la paix.

(Source Prensa Latina)